Historique

Histoire du château de La Cassagne
et de ses occupants

La Cassagne vient de « Cassa » le chêne. Le village s’appelait « La Cassaigne » au 16°siècle.
En 857, les Normands pillèrent Terrasson ; ils passèrent sans doute par La Cassagne.

En 1377 débute la guerre de cent ans. On pense que le château féodal de La Cassagne a été édifié avant ou pendant cette période pour protéger le Seigneur et ses serfs des envahisseurs. Le souterrain qui part du château permettait de fuir en cas de siège. La grange à dîme (« le temple » signifierait la présence des Templiers ?) conservait le grain que payaient les habitants de La Cassagne en échange de la protection du Seigneur.
En 1396, on note la présence du Seigneur Bertrand d’Aitz à La Cassagne qui comptait alors 210 habitants. C’est au cours de cette période (12-14° siècle) que l’église romane a été construite ; elle dépendait du prieuré de Saint Amand de Coly.
En 1501 Hughes était Seigneur de La Cassagne et de Beaupuy à Auriac ; en 1541 Jean d’Aitz était également Baron de Tournay-Charente en Saintonge. On suppose que le château a été démoli pendant ces années de guerre.
En 1544, c’est La Réforme suivie de guerres de religions. Dans les écrits de l’abbé Brugière on note un texte sur La Cassagne qui parle « des ruines d’un vieux donjon féodal ».
A partir de 1613, François de Bourzol de Caumont est Seigneur de La Cassagne; il mourut en 1615 ; son fils gère La Cassagne et d’autres seigneureries telles Bourzol, Carlux, Berbiguide.

Les registres d’état civil de La Cassagne commencent en 1669. On note depuis cette date, de nombreuses personnes nées et décédées «au château » ; le lieu-dit devait comporter près d’une dizaine de maisons regroupées près des ruines dont les pierres ont servis à leur construction. Dans les années 1700, 600 personnes (record de la commune) habitaient le village de La Cassagne qui abritait tous les artisans classiques et avait même son juge.

Au château, une construction plus bourgeoise a vu le jour, avec ses fenêtres en trompe l’œil (facade Est au Rdc et au premier) pour éviter de payer un fort impôt, calculé sur le nombre de fenêtres.

En 1789, au moment de la révolution, Armand de La Rochefoucauld-Cousage en est le Seigneur; un incendie détruisit le châteaua.

En 1796, Jean Boissarie , né en 1746 à La Cassagne, acheta le château (ou ses ruines) ainsi que la grange dîmière à Monsieur Cousage d’Aitz. De son mariage avec Anne Brégégère, il eut un fils Jacques-Lucie, né en 1777 qui se maria avec Marguerite Marchand Bourieu. Jacques-Lucie compléta l’achat de son père en achetant d’autres terres aux La Rochefoucauld. Il fut maire de La Cassagne et mourut en 1844.

Les Boissarie se succédèrent au château avec René (né en 1797, marié le 17 novembre 1830 à Flavie Dubousquet), juge à Périgueux. Puis Alfred (1836-1902, époux d’Adélaïde Aubarbier), également juge à Périgueux. Le château de La Cassagne, du fait de leur fonction de magistrats, n’était pas leur seul résidence.

René Boissarie (1865-1921) épousa Thérèse Froidefond dont la dame de compagnie était une dame Delpeuch qu'elle avait connue au collège de Terrasson. Dans les années 1900-1910, il fit d’importants travaux au château : création de deux chambres au premier étage Ouest, obstruction de deux fenêtres au rdc Ouest et mise en place de deux importants placards en chêne. C’était sa résidence principale.
Il eut deux enfants : André (qui devint procureur à Paris et épousa Régine de Maleville) et Jean (né en 1907, époux d’Aline Chesneau) magistrat à Bordeaux. Jean raconte que, enfant, lors d’une promenade à Salojour, Madame Delpeuch (arrière-grand-mère d’Elisabeth Blondel, l’occupante actuelle), lui a offert des crêpes fourrées.
Au décès des parents de Thérèse Froidefond, les Boissarie héritent d’une grande maison à Beauregard, à une vingtaine de kilomètres de La Cassagne. Ils s’y installent en 1915, délaissant leur propriété de La Cassagne, n’y séjournant que pendant les vacances.

Entre 1915 et 1970 ( ?), le château et la grange dîmière ne sont pas entretenus. De la végétation pousse à l’intérieur, des brebis fréquentent le rez-de-chaussée de la grange. Jean Boissarie met en vente le château de La Cassagne.
La grange est achetée par Olivier Choppin de Janvry, architecte à Paris, connue notamment par la reprise du désert de Reitz. Il rénova magnifiquement la grange à dîme et l'entoura d'un jardin. Passionné par la caricaturiste SEM, il y expose ses oeuvres.
Le bâtiment du château fut acquis par Monsieur Rongière, marchand de biens ; ce dernier s’y installe, réalise de très importants travaux, (reconstruction d’une tour, piscine..) Il découvrit différents objets anciens (canon, pistolet…).

En 1990 un Anglais, Monsieur Peacok achète la propriété et complète les travaux de Rongière avec l’ajout de deux chambres, de quatre salle de bains et aménage la petite maison ancienne située en contre-bas qui a vu naître le maire de La Cassagne, André Constant. N’ayant pas concrétisé leur projet de chambres d’hôtes, les époux Peacock vendent la maison à Jean-François et Elisabeth Blondel. Cette dernière, petite fille d'Emile Delpeuch, revient aux sources de sa famille, les Delpeuch étant établis à La Cassagne depuis 1665 au moins.

"Le Château" en 2005

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